5.7.12

On ouvre un livre au hasard et on lit


Septembre

Dans le frêne couvert de cantharides, les ronces rousses, la végétation impudique sur le poitrail nu de midi, à plaisir, la cigale a fait le guet. Ce soir, nous dormirons dans son secret où la hâte nous jette, les yeux encore fauves des braises de juillet. Du fond de l'amour court maintenant le galop des feuilles sèches. Mon corps a gardé l'odeur du feu. Mêlé à la tienne d'argile, de glaise, il saura mieux que ma bouche expliquer la lascive mystique de l'unité. Lorsque je vois la mort, mon âme crie et je m'enfuis sur toute la terre pour ne pas l'entendre.

Jean Malrieu, À leur sage lumière

Aucun commentaire: